Sur le littoral atlantique, l’arrivée de Franciliens à l’aube du confinement a cristallisé les angoisses des locaux. A l’Île de Ré, où "entre 4000 et 5000 personnes" sont arrivées en quelques heures : Lionel Quillet :"le problème n’a pas tant été une question de nombre que de comportements. Les personnes qui arrivaient tout juste des grandes villes ont retrouvé leurs réflexes. Elles sont allées sur les pistes cyclables, se sont promenées, ont profité du grand air."
« Très peu de directeurs généraux d’ARS sont des médecins, la plupart sont des hauts fonctionnaires de la santé et ils sont tout-puissants, indique l’un de ses confrères. Il n’y a pas de contrepouvoir véritable. Dans la construction des ARS, les médecins ont été rétrogradés dans les organigrammes… » Nommés en conseil des ministres, les directeurs d’ARS jouissent d’un poids politique plus important que leurs prédécesseurs des Drass , « mais ils peuvent aussi avoir envie de ne pas déplaire au président de la République », souligne l’ancien responsable d’une agence régionale.
Le collectif inter hôpitaux s’impatiente. Ils ont manqué de matériels, de blouses, de masques. Ils ont géré, sans faillir. Hugo Huon, : "On demande à ce que des négociations salariales soient menées avec les syndicats avant l’été. Une aide soignante n’est pas une héroïne, c’est une personne qui gagne 1 300 euros par mois pour se péter le dos. On ne peut pas n’être payés qu’Ã coups d’applaudissements."
Le député lorientais LREM, Gwendal Rouillard a pour sa part interpellé par courrier le Premier ministre et la ministre des Sports. Il croit « possible d’autoriser la pratique sportive et l’accès à la mer tout en exigeant le respect absolu des mesures barrières ». Tout en estimant, une nouvelle fois, que « les maires, en lien avec les préfets, sont les mieux placés pour assurer cet équilibre et prendre les décisions adéquates. »
La rentrée des élèves se fait sur la seule décision des parents. Des modalités très strictes ont été déclinées par le rectorat et portées à la connaissance des équipes et des parents. « Nous sommes toujours dans l’attente de circulaires et d’instructions de la part de l’Etat. Nous demandons de pouvoir accéder au port de plaisance, aux plages et aux chemins côtiers… "
« Le caractère exceptionnel de l’urgence sanitaire et de son renouvellement pour deux mois nous donne obligation de rassembler les forces disponibles pour la sécurité et le bien-être de nos concitoyens […] Consultez-nous, informez-nous et vous donnerez la preuve que vous souhaitez rassembler toute la population de Groix pour faire face à cette nouvelle épreuve que représente la sortie du confinement. » Ouest-France 05/05/20
L’opposition interpelle le maire J.C. Jaillette : « Comment les écoles et la cantine scolaire vont-elles s’organiser ? Comment la population va-t-elle pouvoir disposer de masques en quantité suffisante ? Quelles demandes ont été formulées auprès de la Région et de la Compagnie Océane pour faciliter le transport des personnes et des marchandises ? Comment les aides régionales aux entreprises et aux commerces locaux sont-elles répercutées ? Comment va être assuré l’accueil de ceux qui peuvent désormais se déplacer dans un rayon de 100 km ? Le Télégramme 04/05/20
Tweet d’ Aurore Bergé : « Nous proposerons une adaptation de la législation pour effectivement protéger les maires pénalement mais aussi toutes les personnes dépositaires d’une mission de service public dans le cadre des opérations de déconfinement. Des propositions que je porterai avec LAREM ».
Ainsi, sous la fausse raison de vouloir protéger les maires, on veut voter une amnistie préventive pour mettre à l’abri le petit monde des défaillants, des incapables des cyniques et des inconséquents. (...)
« Les masques médicaux sont certifiés, contrôlés sur leur niveau de filtration mais aussi avec des prélèvements pour s’assurer qu’il n’y a pas de microbes, s’agace Éric Bensimhon. Les masques barrières ont été faits à la va-vite, juste pour répondre à une demande urgente. C’est un geste politique. Le gouvernement aurait pu doter la population en masques chirurgicaux mais, pour cela, il fallait s’y prendre plus tôt, et cela aurait coûté beaucoup plus cher. »
Problème : le mobilier national est inaliénable, et si de rares exceptions sont possibles, les recettes tombent normalement dans les caisses de l’État.
C’est peu dire qu’entre le Second Empire et la Ve République, il y a des points de ressemblance innombrables. Quiconque suit l’actualité peut en déceler des indices quasi quotidiens. (...)
.../... nous n’en sommes plus à chercher à identifier des coupables pour offrir des têtes à la foule ! C’est tout un système idéologique qui est en cause, la destruction de conquis sociaux sur l’autel du profit, au nom d’une théorie économique asservie au marché.
Mais cessez de vous faire passer pour des martyrs ! Cessez de faire semblant d’être sur la ligne de front ! Vous ne risquez pas vos vies comme les soignants.
Dans un premier temps, nous devions confiner parce que les gouvernements depuis Nicolas Sarkozy nous ont désarmés sur le plan sanitaire. L’exemple de l’Allemagne est terrible : il montre que le Covid-19 n’a pas un taux de mortalité "intrinsèque". Si une maladie peut tuer 6 000 personnes dans un pays de 82 millions d’habitants et plus de 20 000 dans un autre - le nôtre - de 67 millions, cela veut dire que l’essentiel n’est pas d’ordre épidémique. L’essentiel, en France, c’est la destruction de l’hôpital et la déconnexion avec le réel dont ont fait preuve nos dirigeants.
Dans quelles conditions les Parisiens – un sur six – qui ont fui la capitale au début du confinement vont-ils pouvoir revenir à partir du 11 mai ? Ils pourront rentrer de province… mais pas en masse. Jean-Baptiste Djebbari : " L’idée, c’est bien sûr de les faire rentrer de façon ordonnée, s’ils ont besoin physiquement d’aller au travail ou s’ils ont la volonté de remettre leurs enfants à l’école ».
Les données sont celles au 30 avril. La première mesure la part des patients qui s’adressent aux urgences pour une suspicion de coronavirus sur les sept derniers jours. La deuxième représente la tension pesant sur les services de réanimations.
Combinées, elles permettent d’établir la carte synthèse qui évoluera chaque jour – et donc les conditions du déconfinement à compter du 11 mai. (...)
La mairie et ses équipes travaillent à préparer le déconfinement. Dans quelles conditions rouvrir les écoles ? Où trouver les masques nécessaires pour le déconfinement ? 200 masques en tissus ont déjà été confectionnés par les couturières mais nous avons besoin d’aide encore pour pouvoir en distribuer à toutes les personnes prioritaires. » La mairie appelle d’ailleurs chacun à confectionner son propre masque.
Le chômage partiel, qui a explosé depuis le début du confinement mi-mars, ne crée aucun droit à la retraite et si la situation se prolonge, de nombreux salariés pourraient perdre des trimestres, ce qui commence à inquiéter certains syndicats.
L’ordonnance du 17 avril 2020 du Conseil d’État précise que le maire, y compris en période d’état d’urgence sanitaire, est bien autorisé à prendre les mesures de police générale nécessaires au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publiques dans sa commune.
Contrairement à ce qu’affirme l’exécutif depuis le début de la crise, la doctrine visant à détenir un stock stratégique d’un milliard de masques était inchangée depuis dix ans. Alerté dès 2018 sur la pénurie, le ministère de la Santé n’a pas réagi. Pendant des semaines, le Âgouvernement a tout fait pour le dissimuler. Au mois de février, le stock de masques de l’Etat est pratiquement à sec. Une situation qui n’empêche pas J. Salomon d’assurer avec aplomb qu’aucune pénurie n’est à craindre.
"" Laisser aux autorités locales, notamment aux maires et aux préfets, la possibilité d’adapter la stratégie nationale en fonction des circonstances. » Les maires auront à la fois à assumer des tâches générales, en tant que représentants de l’État dans leur commune, et à la fois à faire des choix particuliers, dont certains pourront s’avérer difficiles.""
Le président du syndicat de MG France indique que près de 9.000 personnes seraient mortes chez elles du coronavirus. Chaque année, la majorité des décès surviennent en hôpital ou en clinique et en maison de retraite, selon l’Insee. Mais plus d’un quart surviennent aussi à domicile (26 %). En France, le nombre de décès enregistrés entre le 1er mars et le 13 avril est supérieur à celui enregistré sur les mêmes périodes en 2019 ou 2018.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, a une fois de plus défendu son action mais l’OMS « n’a pas de mandat pour forcer les pays à mettre en Å“uvre ce qu[’il] leur conseill[e]. Nous avions conseillé au monde entier de mettre en Å“uvre une approche globale en matière de santé publique. Nous avions dit de trouver les cas, tester, isoler et rechercher les contacts. Les pays qui ont suivi les conseils sont en meilleure position que les autres. C’est un fait », a-t-il affirmé.