Loi Duplomb : une indignation populaire
1 commentaireLe succès massif de la pétition aux plus d’un million de signatures demandant le retrait de cette loi adoptée le 8 juillet rappelle la vitalité d’une partie de la société française s’agissant des questions écologiques. Une vitalité trop ignorée.../... Emmanuel Macron avait prononcé un vibrant discours à Marseille, entre les deux tours, qui se concluait par cet engagement solennel : « Le second quinquennat sera écologique ou ne sera pas ! »
C’est désolant, mais il n’y a rien d’étonnant à voir la droite et l’extrême droite emboîter le pas à la FNSEA. C’est un classique. Mais qu’assez de parlementaires du bloc central apportent leur voix à ceux qui n’avaient pas, à eux seuls, la majorité pour opérer ce retour en arrière désastreux, cette insulte à la science et à l’avenir, voilà qui ne pouvait pas passer. D’autant que si la grande majorité des parlementaires issue des trois groupes qui se réclament du macronisme avait suivi les députés de gauche pour contrer, en séance, la loi Duplomb, celle-ci ne serait pas passée.
Voilà pourquoi beaucoup de Français sincères, bien au-delà de la sphère militante et associative, se sont sentis floués. La force de la mobilisation, sa rapidité en plein été, rappelle la vitalité d’une partie de la société française s’agissant des questions écologiques. Vitalité que le débat public dominant, toujours submergé par les obsessions de l’extrême droite puissamment relayée par leurs mécènes médiatiques, ignore.
Thomas Legrand Libération 21 07 25
Vos commentaires
# Le 21 juillet à 19:24, par Vincent
Faut pas nous prendre pour des cons.
Duplomb, tout transpirant sur BFMTV :« des pétitionnaires qui n’en ont rien à péter de la rentabilité des activités économiques ».
Mais tout à fait Duc.. heu Duplomb ! On n’en a rien a foutre de la rentabilité économique de l’agro-chimico-industrie !
On n’en a rien, mais RIEN à foutre des enjeux économiques d’une filière malade de son propre lobbying. Cette agriculture-là peut effectivement crever la gueule ouverte, ça laissera la place à ceux qui veulent cultiver proprement, pour le bien des sols, de l’eau, de la flore, de la faune, et accessoirement de la santé publique !
Et ça existe déjà un peu partout. Viens voir à Groix. Même s’il y a un candidat à l’élection municipale qui a des accointances avec ceux-là mêmes qui soutiennent le plus cette loi mortifère, tout en jouant l’équilibriste en voulant « le meilleur » pour les groisillons ;o)